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Les prix du pétrole chutent après quatre jours de hausse alors que les craintes de surabondance refont surface

Les prix du pétrole chutent après quatre jours de hausse alors que les craintes de surabondance refont surface

Les prix du pétrole ont reculé mardi après un bref rallye, reflétant le retour de la prudence des investisseurs face à l’état de l’offre et de la demande mondiales.

Points clés :

  • Le Brent a chuté à près de 64 $ le baril après quatre jours consécutifs de gains.
  • La faiblesse des marchés actions mondiaux a exercé une pression supplémentaire sur les marchés de l’énergie.
  • L’OPEP+ maintiendra ses niveaux de production jusqu’au premier trimestre de l’année prochaine.
  • Les dirigeants du secteur sont divisés sur l’impact réel des sanctions américaines sur les exportations pétrolières russes.

Le Brent pour livraison en janvier est retombé vers 64 $ le baril, annulant les gains enregistrés lors de quatre séances consécutives.

La baisse est survenue alors que les marchés boursiers mondiaux se calmaient après une large remontée. Les contrats à terme américains, ainsi que les marchés asiatiques et européens, ont reculé, réduisant l’appétit des investisseurs pour les matières premières. Les analystes ont noté que ce repli souligne à quel point le pétrole reste étroitement lié au sentiment général du marché, en particulier lorsque les inquiétudes concernant la croissance économique et la consommation de carburant refont surface.

L’OPEP+ reste prudente face au risque de surabondance

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) ont confirmé ce week-end qu’ils maintiendraient les quotas de production actuels jusqu’à la fin du premier trimestre de l’année prochaine. Cette décision reflète une approche prudente visant à éviter de saturer un marché déjà bien approvisionné.

L’annonce intervient alors que les attentes d’un excédent d’offre augmentent, la production mondiale demeurant élevée tandis que la consommation montre des signes de ralentissement. Selon les analystes, l’OPEP+ tente de trouver un équilibre entre la protection des prix et la préservation de ses parts de marché, surtout que les producteurs hors OPEP, dont les États-Unis, continuent d’extraire à des niveaux proches des records.

Malgré ces efforts, le pétrole reste en baisse d’environ 14 % depuis le début de l’année. Ce repli s’explique principalement par une hausse de la production, tant de la part de l’OPEP+ que des producteurs externes, combinée à une demande plus faible sur les marchés clés tels que la Chine et l’Europe.

Les sanctions contre le pétrole russe n’ont pas fait remonter les prix

Les prix du pétrole ont brièvement rebondi la semaine dernière après l’annonce par le gouvernement américain de nouvelles sanctions visant Rosneft PJSC et Lukoil PJSC – les deux plus grandes compagnies pétrolières russes –, mais l’impact s’est rapidement estompé. Ces restrictions devaient initialement resserrer l’offre mondiale, mais les traders deviennent de plus en plus sceptiques quant à leur effet durable.

Le PDG du groupe Gunvor, Torbjörn Törnqvist, a exprimé des doutes sur la capacité des sanctions à empêcher le pétrole russe d’atteindre les acheteurs. «Au fil du temps, vous verrez qu’une part croissante du pétrole russe perturbé, d’une manière ou d’une autre, trouvera le chemin du marché», a-t-il déclaré mardi lors d’une interview.

Cependant, certains dirigeants du secteur estiment que les craintes du marché sont exagérées. Le PDG d’Eni SpA, Claudio Descalzi, a déclaré lundi que les inquiétudes concernant la surabondance étaient peut-être surestimées, estimant que la reprise de la demande dans les économies en développement pourrait compenser la production excédentaire. «Cette phase sera de courte durée», a-t-il suggéré, rejoignant l’optimisme d’autres dirigeants pétroliers européens.

Perspectives du marché et sentiment des investisseurs

Les fortes fluctuations des prix du pétrole reflètent un équilibre précaire entre des dynamiques d’offre baissières et une incertitude géopolitique persistante. Bien que la décision de l’OPEP+ de maintenir la production vise la stabilité, les traders restent prudents face au risque d’une nouvelle chute des prix si les stocks continuent d’augmenter.

En parallèle, les acteurs du marché surveillent de près les prochaines données sur les stocks américains, susceptibles de donner des indications sur les tendances de la demande à court terme. Une hausse significative des réserves renforcerait l’idée que l’offre mondiale dépasse encore la consommation.

Pour l’instant, les analystes s’attendent à ce que la volatilité persiste alors que les investisseurs digèrent des signaux contradictoires – de la prudence de l’OPEP+ à l’incertitude sur les exportations russes et aux indicateurs macroéconomiques fluctuants. Malgré le repli, beaucoup estiment que le pétrole pourrait retrouver du soutien si la croissance mondiale se stabilise début 2026, notamment avec une reprise de la demande asiatique.

En attendant, les marchés pétroliers semblent retomber dans un schéma familier : de brèves hausses alimentées par les actualités géopolitiques, suivies de nouvelles ventes lorsque la réalité de la surabondance refait surface.


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Auteur

Journaliste à Coindoo

Kosta a rejoint l’équipe en 2021 et s’est rapidement imposé grâce à sa soif de connaissance, son incroyable dévouement et son esprit analytique. Il couvre non seulement un large éventail de sujets d’actualité, mais rédige également d’excellentes critiques, des articles de relations publiques et des documents éducatifs. Ses articles sont également cités par d’autres agences de presse.

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