Les actions européennes progressent alors que les banques mènent la hausse et que l’incertitude américaine s’atténue

Une vague d'optimisme discret a déferlé mardi sur les salles de marché européennes. Après des semaines de gros titres inquiets au sujet de l’impasse budgétaire américaine, les investisseurs ont enfin senti un changement d’humeur à Washington, et ce léger revirement a suffi pour faire grimper les actions sur tout le continent.
Points clés
- Les actions européennes ont progressé à mesure que Washington se rapprochait de la fin de la fermeture du gouvernement américain.
- Le FTSE 100, le CAC 40 et le DAX ont tous affiché des gains matinaux ; le SMI a surperformé grâce aux nouvelles commerciales.
- La Banque d’Angleterre a maintenu ses taux à 4 % et a laissé entrevoir un possible assouplissement si l’inflation continue de baisser.
- Les banques européennes restent le secteur vedette de 2025, en hausse de 61 % depuis le début de l’année, bien devant leurs homologues américaines.
Les traders européens se sont réveillés avec de bonnes nouvelles : les sénateurs américains s’étaient rapprochés d’un accord pouvant rouvrir les agences gouvernementales et éviter une fermeture prolongée. Ce n’était pas encore une résolution, mais après des blocages interminables, même un signe de progrès a suffi à ranimer l’appétit pour le risque.
Les séances matinales ont vu le DAX allemand et le CAC 40 français progresser, tandis que le FTSE 100 de Londres menait la hausse avec près de 1 % de gains. Le SMI suisse a surperformé ses pairs après des informations sur une prochaine trêve commerciale avec Washington, impliquant une possible réduction de son tarif élevé de 39 %.
«Le sentiment d’épuisement face au drame politique est palpable», a déclaré David Morrison de Trade Nation. «Tout signe de normalité aux États-Unis est perçu comme un soulagement pour les marchés mondiaux».
Un tournant pour l’humeur politique
Alors que la politique américaine dominait les gros titres, la politique monétaire intérieure offrait à l’Europe une autre raison de souffler. La Banque d’Angleterre, confrontée à un marché de l’emploi plus faible, a choisi de maintenir son taux directeur à 4 % et a laissé entendre qu’elle pourrait pivoter si l’inflation continue de se modérer. Ce ton, plus mesuré que prévu, a discrètement soutenu les actions, en particulier dans les secteurs sensibles aux taux.
Cette tonalité accommodante contraste avec la rhétorique de l’an dernier, lorsque les avertissements de la BoE sur une inflation persistante avaient secoué les actifs britanniques. Les traders parlent désormais de la banque centrale «passant de la défense à l’observation», une expression impensable il y a encore six mois.
De l’autre côté de l’Atlantique, l’élan s’essouffle
Alors que l’Europe se réjouissait, l’ambiance est devenue prudente sur les contrats à terme américains. Les contrats liés au S&P 500 ont reculé de 0,2 %, le Nasdaq a chuté d’environ 0,4 % et les contrats Dow ont légèrement baissé. Cette pause, selon les analystes, reflétait davantage l’hésitation que l’inquiétude : les investisseurs attendaient la confirmation que la proposition du Sénat passerait effectivement à la Chambre des représentants.
Les marchés ont déjà intégré l’optimisme, ils veulent maintenant des preuves.
Le pouvoir discret des banques européennes
Au-delà du bruit politique, une autre histoire réécrit silencieusement le récit d’investissement européen : le retour spectaculaire de son secteur bancaire. L’indice STOXX Europe 600 Banks a bondi d’environ 61 % cette année, dépassant largement son homologue américain, le SPDR S&P Bank ETF, qui n’a progressé que de 5 %.
Les prêteurs européens, autrefois négociés en dessous de leur valeur comptable, ont retrouvé la confiance des investisseurs grâce à des bénéfices stables, à la reprise des dividendes et aux rachats approuvés par les régulateurs. Les institutions américaines, quant à elles, restent coincées entre des courbes de rendement plates et la hausse des coûts de dépôts, des conditions qui ont freiné le redressement bancaire de Wall Street.
Une reprise fragile mais plus large
Ce qui rend la hausse de mardi notable, ce n’est pas son ampleur mais sa signification. Après des mois marqués par la lassitude politique, l’anxiété liée à l’inflation et la prudence des banques centrales, les marchés européens semblent retrouver un équilibre. Un accord de financement potentiel aux États-Unis ouvre la voie à une stabilité accrue, tandis que les signaux locaux pointent vers des conditions financières plus souples.
Cependant, personne ne parle encore de rallye, seulement d’un répit. Pour l’instant, le soulagement suffit.
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