Le Bitcoin pourrait entrer à nouveau en phase de découverte de prix à mesure que la liquidité institutionnelle se renforce
La plupart des arguments haussiers sur le Bitcoin reposent sur des récits bien connus, cycles de halving, flux vers les ETF, adoption institutionnelle ou changements macroéconomiques.
Points clés
- Keiser estime que la prochaine jambe haussière du Bitcoin pourrait être portée par une restructuration des dérivés plutôt que par le hype ou les effets du halving.
- La demande du Nasdaq visant à augmenter la limite d’options IBIT à 1 million de contrats supprime les contraintes de couverture et de liquidité pour les grands acteurs.
- Selon les analystes, ce mouvement fait entrer l’exposition au Bitcoin dans la catégorie des «méga-cap dérivés», permettant une liquidité plus profonde et de nouveaux produits structurés.
Max Keiser, lui, détourne le regard des narratifs classiques pour le tourner vers une zone que peu d’investisseurs particuliers surveillent : l’architecture des dérivés autour de l’ETF IBIT de BlackRock.
Keiser estime que c’est là que se jouera la prochaine phase du bull market du Bitcoin, et non dans le simple buzz ou la spéculation. Selon lui, le marché se heurtait à un plafond structurel, un plafond qui est désormais en train de disparaître.
Pourquoi Keiser considère que le krach n’était pas baissier
Plutôt que de voir la récente correction comme un signe de faiblesse de la demande, Keiser la décrit comme un événement purement mécanique. Les grands fournisseurs de liquidité, explique-t-il, ne pouvaient pas opérer à pleine capacité en raison de limites sur la taille des contrats dans le marché des options sur ETF Bitcoin. Cette contrainte a forcé le marché à freiner.
Supprimez le goulot d’étranglement, et vous supprimez la résistance, résume-t-il. Avec l’allègement de ces barrières, Keiser pense que le marché est désormais capable de supporter un mouvement directionnel plus important.
Le geste qui a changé le ton du débat
Ce qui a déclenché ce changement n’est pas un rally, mais un dépôt réglementaire. Le Nasdaq a soumis une proposition visant à augmenter fortement la taille maximale des positions d’options liées à l’ETF Bitcoin de BlackRock, IBIT. Si elle est approuvée, la limite monterait à 1 million de contrats, soit environ quarante fois la configuration actuelle, selon les analystes.
Ce dépôt ne s’est pas produit dans le vide. Les bourses n’augmentent pas leur capacité de risque sans anticiper une demande correspondante. Pour Keiser, cette anticipation signale à elle seule l’ampleur de l’appétit institutionnel en attente.
Les analystes parlent de révolution de liquidité
Jeff Park critique de longue date des anciennes limites a salué cette évolution, qualifiant l’ancien plafond de 25.000 contrats «d’absurde pour un ETF à volume institutionnel». Depuis des mois, il défend l’idée que plusieurs centaines de milliers de contrats sont le strict minimum pour un marché efficace. La demande du Nasdaq ne se contente pas d’atteindre ce seuil, elle le dépasse de très loin.
D’autres y voient des implications plus vastes. L’analyste Adam Livingston explique qu’une fois un ETF intégré à la classe des «méga-cap dérivés», des effets financiers s’empilent en arrière-plan : couverture sans contraintes de taille, carnets d’ordres plus profonds, spreads plus compétitifs et fourniture de liquidité plus agressive. Les particuliers ne perçoivent que rarement ces changements, mais ils influencent la capacité du Bitcoin à soutenir des tendances haussières de long terme.
Livingston remarque également que les banques peuvent commencer à structurer des produits d’investissement autour du Bitcoin sans épuiser leurs limites de risque, transformant ainsi le BTC en collatéral pour des instruments financiers de plus haut niveau, et pas seulement en actif spéculatif.
Une nouvelle forme de participation est en train de naître
Le timing est lui aussi symbolique. JPMorgan longtemps parmi les plus grands sceptiques du Bitcoin se prépare à distribuer des notes structurées adossées au BTC et indexées sur IBIT. Pour Livingston, cela marque un passage d’une participation opportuniste à une participation systémique. Dans un tel environnement, les chutes brutales dues aux manques de liquidité tendent à se raréfier, tandis que les tendances de fond deviennent plus nettes.
C’est le contexte derrière la remarque de Keiser selon laquelle le Bitcoin pourrait se préparer à un nouveau plus-haut historique. La raison n’est ni une euphorie généralisée, ni un pic de spéculation retail, mais une structure de marché réorganisée pour supporter des volumes bien plus importants qu’auparavant.
Que le rally commence rapidement ou qu’il se construise lentement, le signal de Keiser reste clair : les barrières mécaniques sont levées, et le prix peut désormais refléter la demande plutôt que les contraintes techniques.
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