Économie américaine : Le recul de l’inflation PCE renforce les paris sur une baisse des taux – la crypto observe attentivement
Le dernier aperçu des dépenses de consommation aux États-Unis montre que les Américains ont continué à dépenser avec prudence en septembre, renforçant l’idée que la Réserve fédérale est presque certaine d’annoncer une baisse des taux lors de sa réunion de politique monétaire la semaine prochaine.
Selon les données publiées par le Bureau of Economic Analysis, les revenus personnels ont augmenté de 94,5 milliards $, soit 0,4 % sur un mois. Après impôts, le revenu disponible a progressé de 0,3 %, offrant aux ménages un peu plus de marge de manœuvre. Les dépenses personnelles de consommation (PCE), l’indicateur d’inflation privilégié par le gouvernement ont augmenté de 65,1 milliards $, également 0,3 %.
Points clés
- Les revenus et les dépenses ont progressé modestement en septembre, avec une inflation PCE de 2,8 % sur un an.
- Les demandes d’allocations chômage ont fortement chuté, renforçant les attentes d’une baisse quasi certaine des taux.
- Le marché crypto surveille de près, car une politique plus souple soutient historiquement le Bitcoin et les flux vers les actifs risqués.
Qu’est-ce que le PCE et pourquoi est-ce important ?
L’indice PCE est le principal indicateur d’inflation de la Fed, car il reflète mieux l’évolution des comportements de consommation que le CPI. Il mesure ce que les gens achètent réellement y compris les substitutions lorsque les prix changent, offrant une vision plus fidèle des pressions inflationnistes.
En septembre, l’inflation PCE globale a augmenté de 0,3 % sur un mois, tandis que le PCE de base (hors énergie et alimentation) a progressé de 0,2 %, conformément aux attentes. Sur un an, les deux indicateurs affichent 2,8 %, suffisamment proche de l’objectif de 2 % pour renforcer l’argument en faveur d’un assouplissement en décembre.
Les consommateurs dépensent encore, mais prudemment
La majeure partie de la hausse est venue des services, qui ont contribué à hauteur de 63 milliards $, tandis que les biens n’ont ajouté que 2,1 milliards $. L’épargne personnelle s’élève à 1.09 trillion $, soit un taux d’épargne de 4,7 %, montrant que les ménages restent sélectifs malgré la hausse des revenus.
Le pouvoir d’achat réel est resté faible. Le revenu disponible réel n’a progressé que de 0,1 %, tandis que les dépenses réelles ont stagné, signe que l’inflation continue d’éroder les gains salariaux.
Les demandes de chômage renforcent les attentes d’une baisse des taux
Les nouvelles données du marché du travail ont alimenté les spéculations. Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont chuté de 27 000 pour atteindre 191 000, leur plus bas niveau depuis des mois. Les demandes continues ont reculé à 1.939 million, tandis que les licenciements annoncés par les entreprises ont baissé de 53 % en novembre.
Un marché du travail stable, associé à une inflation proche de la cible, offre à la Fed la marge nécessaire pour assouplir sa politique. Les marchés anticipent désormais la baisse comme presque certaine.
Les actifs risqués observent attentivement des actions au Bitcoin
Les actions et les actifs risqués comme le Bitcoin ont tendance à mieux performer lorsque les taux sont bas, car des coûts d’emprunt plus faibles stimulent la liquidité vers les secteurs de croissance.
Le marché crypto est particulièrement sensible à la politique monétaire cette année. Le Bitcoin attire déjà davantage d’institutionnels avec les prévisions d’assouplissement. Si la Fed confirme une baisse la semaine prochaine, les analystes estiment que la crypto pourrait bénéficier de nouveaux flux, d’un affaiblissement du dollar et d’un regain d’appétit pour les actifs alternatifs.
Cependant, la faiblesse de la croissance réelle limite la vigueur potentielle des rallyes tant que les injections de liquidité ne seront pas conséquentes.
Les Américains gagnent et dépensent un peu plus, les prix montent lentement, l’inflation se rapproche de l’objectif, renforçant les chances de baisses des taux qui pourraient profiter au Bitcoin.
Révision des données d’ici la fin de l’année
Le BEA révisera les données de revenus et de dépenses de juillet à septembre lors de la première estimation du PIB du T3, le 23 décembre. Les statistiques mises à jour sur le PCE et les revenus seront publiées ce jour-là, sans rapport séparé pour septembre.
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